La panique VS l’insouciance

Notre psychisme est plein de conflits internes. D’une part, nous nous forçons à travailler excessivement dur, et d’une autre, nous tournons parfois fortement vers ce côté « paresseux ». Une partie de nous veut relever de nouveaux défis, et une autre, a peur de faire même un petit pas… Nous sommes remplis de contradictions, de manières d’être complètement opposées.

La même chose se produit face à une crise. Un groupe de personnes peut paniquer excessivement, et un autre, banaliser et minimiser la gravité de la situation. Plus la panique est grande, plus puissant est « Et pourtant, ce n’est pas si grave. »  Plus l’insouciance est puissante, plus grande est la panique.

Dans une telle « polarisation » aucune des parties ne veut lâcher, parce qu’elle a peur que le système entier se déstabilise. Comme sur le dessin de bateau: si le personnage A fait un pas vers l’intérieur, le bateau bascule sur la droite. Si le personnage B fait un pas vers l’intérieur du bateau, le bateau bascule sur la gauche.

Donc notre bourreau de travail intérieur ne veut pas lâcher parce qu’il a peur de s’engourdir pour de bon. De son côté, le paresseux intérieur ne veut pas lâcher car selon lui, nous allons nous surmener. La  partie ambitieuse veut changer parce qu’elle a peur de végéter, et la partie paresseuse veut stagner parce qu’elle a peur du changement…

Les gens qui subissent une vague de panique ne veulent pas y renoncer parce qu’ils ont peur de mépriser le danger et le risque de préjudice. Les gens qui négligent exagérément le risque, ne veulent pas céder à la panique parce qu’ils ont peur de devenir anxieux et en souffrir.

Tous deux, la panique et le mépris du danger, sont les faces d’une même médaille: les mécanismes de défense qui doivent nous aider en temps de crise. Nous sommes tous quelque part dans le spectre du continuum, certains un peu plus près du centre doré, d’autres, sur l’une des faces de la polarisation.

Le plus important est que nous respections le droit d’avoir des points de vue différents, tout en se renseignant sur les dégâts potentiels dans les approches trop à l’extrême (dans les deux facettes). Cela peut nous aider à comprendre que souvent, – même si l’une des parties nous domine- nous avons en nous à la fois un peu de panique ET un peu d’insouciance. Quelque chose en nous a peur, mais en même temps, quelque chose en nous refuse d’avoir peur. Une petite voix nous dit: « Sois came et laisse tomber l’accumulation de la nourriture », et une autre voix dit: « Et si j’en manquais ? »

C’est comme dans un jeu: si chacun achète uniquement ce dont il a besoin, la pénurie n’existe pas. Mais si certains succombent à l’achat-panique, la meilleure stratégie est de faire de même pour ne pas manquer.

Au lieu de nous battre, unissons- nous dans cette période de crise pour comprendre que notre différence et notre unicité est une caractéristique inhérente dans toute société. La diversité est notre force. Quand nous ouvrons nos cœurs, nous pouvons chacun apprendre des uns et des autres.

C’est parce que dans tout, même dans la plus extrême des attitudes, il existe des belles valeurs. Chez ceux qui paniquent, j’observe de la vigilance et de la prudence. Chez ceux qui banalisent, je vois du calme et de la légèreté.

Quand je m’ouvre à nourrir en moi, à la fois, la vigilance et le calme, la prudence et la légèreté, je suis alors vraiment prête à relever les défis qui nous amènent ces temps incertains.

Je nous souhaite la santé et l’harmonie.

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