Le cerveau magnétique et le murmure du cœur – la cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque n’est pas une technique respiratoire. Elle consiste à synchroniser la variation du rythme cardiaque, avec l’inspiration et l’expiration.

Nous sommes nombreux à penser que la conscience a sa source dans le cerveau. Cependant, selon les recherches menées par l’Institut HeartMath*, elle se trouve non seulement dans le cerveau mais aussi dans tout le corps où le cœur joue un rôle très important.

Le champ magnétique créé par le cœur est 60 fois plus puissant que celui généré par le cerveau, et pénètre chaque cellule du corps, tandis que son champ électrique est, selon nos capacités  de mesures actuelles, 5 000 fois plus puissant que celui du cerveau !

Le champ du cœur, ou plutôt les vagues d’énergies du cœur, fonctionnent comme un porteur d’informations qui synchronise et coordonne le travail de tout notre corps. Le rythme des battements du cœur change en fonction des émotions que nous ressentons. Il change constamment. Les émotions, telles que la colère ou la frustration, génèrent un rythme inerte et chaotique. Par contre l’amour, la joie, la gratitude, l’enthousiasme, (les émotions qui sont considérées comme positives) génèrent un rythme harmonieux et lisse.

Les champs électromagnétiques

A travers le champ électromagnétique du cœur nous répartissons ces émotions non seulement dans tout notre corps, mais également à l’extérieur. Notre état d’être jaillit à l’extérieur de nous. L’énergie qui émane de nous est  »informée » par la qualité des émotions que nous vivons à ce moment-là. Quand notre champ d’énergie est informé par des émotions positives et quand cela dure un certain temps, nous donnons naissance à un mode de fonctionnement que nous appelons communément la cohérence cardiaque – la cohérence psychophysiologique.

Quels sont les bienfaits de la cohérence cardiaque?

Les chercheurs de l’Institut HeartMath ont constaté que cet état est exceptionnellement bénéfique pour notre bien-être, notre santé, notre résistance aux maladies, et même nos capacités d’apprentissage.

L’état de la cohérence cardiaque fait que notre corps se régénère physiquement, rajeunit, se détend, le travail hormonal se régule de lui-même, notre système immunitaire se renforce, notre psyché se renouvèle, nous nous libérons des peurs, les frustrations et la tristesse se dissipent. De plus, notre capacité à communiquer augmente ainsi que la clarté de notre esprit. Nous développons plus rapidement notre concentration et notre capacité à mémoriser. La capacité d’apprentissage augmente. Nous avons donc la totale capacité d’influencer notre système nerveux à travers les émotions que nous ressentons.

Ceci dit, un rythme cardiaque en état de stress intervient directement dans notre système nerveux et le rend chaotique et désynchronisé.

En état de gratitude le rythme cardiaque sera léger et donc le système nerveux sera harmonieux et l’énergie y circulera librement.

La bonne nouvelle est que nous pouvons apprendre à générer ces signaux de l’état de cohérence en s’entrainant et en nourrissant les émotions qui influencent positivement le système nerveux. Cela peut être la gratitude justement, la patience. Attention! La pensée positive dans cette technique ne marche pas ! Pour entrer dans l’état de cohérence cardiaque il nous est nécessaire de ressentir, de vivre de l’intérieur les émotions.

L’élasticité

En parlant de la cohérence cardiaque, nous ne pouvons pas ne pas mentionner la notion d’élasticité. Il ne s’agit absolument pas de la plasticité du cerveau.

L’élasticité est la capacité de se préparer pour…. La capacité de sortir de…. La capacité de l’adaptation au stress, de tout l’inconfort, de tout ce qui nous est défavorable, de tout ce qui n’est pas sain pour notre corps. Donc c’est une aptitude à s’adapter et à sortir des difficultés. Elle peut être mesurée comme une quantité d’énergie que nous possédons, la capacité de notre batterie intérieure. Nous possédons chacun une sphère énergétique qui est renouvelable. Souvent même, nous ressentons le manque de cette énergie. Plus grande est notre élasticité, plus grande est la capacité énergétique du corps. Ce qui signifie que plus notre batterie interne du corps est chargée, plus nous avons la possibilité de nous détacher des situations difficiles qui nous arrivent, de réagir positivement aux évènements défavorables en nous auto-adaptant à ce qui nous arrive.

Concrètement, il s’agit d’être prêt à ne pas se laisser emporter par les émotions qui nous traversent, à ne pas se laisser perturber par le chaos extérieur, et par conséquent, faire appel à notre force intérieure, rester centré avec tous nos sens comme aiguisés et apaisés en même temps. La maîtrise de nos dépenses énergétiques nous permet donc de développer notre élasticité.

Il existe deux facteurs qui influencent notre élasticité : le sommeil et les fuites énergétiques.

Les fuites énergétiques sont tous les moments et situations de notre vie qui nous puisent notre énergie, qui nous fatiguent, nous épuisent. Cela peut être la rencontre avec une certaine personne, une participation à un évènement bien spécifique qui nous vide littéralement de notre énergie vitale.

C’est bien si nous en avons conscience. Mais souvent, nous ne parvenons pas à identifier ces situations. Ce sont des moments moins intenses mais qui, en s’accumulant, influencent directement notre état d’être, notre résistance au stress et notre santé. Il t’est certainement déjà arrivé durant la journée de traverser des périodes communément appelées « la flemme » au cours desquelles tu te sens vidé de toute énergie, comme totalement épuisé.

Cherche dans tes souvenirs des moments où tu t’es senti vidé de ton énergie. Je t’invite à la réflexion : comment cet état d’épuisement influence tes démarches, ta productivité, ta créativité ? Comment cet état influence ton environnement ? Quels étaient tes comportements avec tes proches, avec tes collègues de travail ?

Quand nous avons un niveau d’énergie très bas, nous avons souvent des difficultés avec notre entourage, des difficultés à avoir une pensée claire, à faire les bons choix. Toute action devient impossible. Ce sont des indices que notre élasticité est basse. Il nous est donc important d’entrainer notre élasticité en prenant soin de notre sommeil et en éliminant les fuites énergétiques.

Observe-toi d’abord, quelles sont les situations les plus énergivores afin d’en prendre conscience, afin de minimiser ton investissement énergétique. Il nous arrive aussi qu’une situation doive être travaillée, et que l’on ne puisse pas s’en libérer facilement. Il peut s’agir de peurs, de blocages divers où une intervention à plus long terme sera nécessaire ou bien encore une rencontre avec un coach ou un thérapeute. Une introspection du sujet sera certainement bénéfique en décortiquant tes peurs, tes croyances, tes zones de conforts devenues inconfortables.

Nous construisons notre élasticité en cumulant notre énergie, nous construisons nos ressources énergétiques. Quand nous possédons un haut niveau d’élasticité, il nous est beaucoup plus facile de gérer une situation, de sortir d’un sentiment de vide. La capacité de l’élasticité ne signifie pas que tu ne vas plus vivre de situations difficiles, mais signifie que tu auras une plus grande capacité à les surmonter et plus de ressources pour retrouver ta force intérieure rapidement.

Pendant quand nous apprenons à gérer notre énergie, en même temps nous augmentons notre capacité à construire des ressources énergétiques. L’élasticité est donc l’énergie disponible nécessaire à gérer des situations difficiles tant physiques que psychiques.

Qu’est-ce qui nous puise le plus de l’énergie au quotidien?

Parmi nous il y a ceux qui sont naturellement plus « élastiques » que d’autres. Ils parviennent à réguler leurs émotions rapidement. Ils ne laissent pas leurs émotions prendre le contrôle sur les évènements.

Nos émotions, donc ce qui appartient à la sphère émotionnelle, – comme la colère, la rancune, les regrets, la frustration, l’inquiétude, le stress, etc. -, ont la capacité de nous épuiser énergétiquement. Certaines des hormones produites pendant des interactions lors d’un évènement stressant, sont actives pendant longtemps même après la fin de la situation qui les a générées. Ce n’est pas seulement les fortes émotions qui épuisent nos batteries internes, mais l’accumulation des sentiments plus subtils comme l’impatience, la tristesse. Au fil du temps elles se rajoutent les unes aux autres et en conséquence elles pompent la vie de notre quotidien.

Il ne nous est pas évident de les dépister car elles ne sont pas très claires, elles sont subtiles. Elles agissent insidieusement lors de nos différentes actions quotidiennes, et c’est pour cela que nous n’y  portons pas attention. Pendant que nous sommes occupés à accomplir nos tâches quotidiennes, elles agissent en douceur et puisent notre batterie intérieure, comme un voleur.

La cohérence n’est pas la relaxation

La cohérence n’est pas un état de relaxation. Elle est un état de maîtrise de soi.

Il m’est difficile de l’exprimer avec des mots, mais elle n’est pas du tout dépendante de notre rythme cardiaque. C’est une maitrise naturelle de soi.

La relaxation est plutôt une détente musculaire. Elle est très bénéfique pour notre corps, cependant, il arrive qu’elle puisse empêcher et entraver l’action. La cohérence par contre, facilite et favorise l’action.

En état de cohérence nous sommes prêts, notre esprit est clair, nous sommes en communion avec nous-mêmes, nous sommes alignés à nos force et calme intérieurs. L’état de cohérence est l’état de fonctionnement optimal où tous les systèmes physiques sont synchronisés ensemble : les émotions, le mental, l’esprit, le système hormonal, le système  nerveux, le système immunitaire…

La cohérence nous permet de nous « ré-énergiser », d’accumuler et produire de l’énergie. Nous avons la maîtrise de nos réactions.

HeartFocusedBreathing – comment ça marche?

Un bref aperçu de l’exercice….

Les yeux ouverts ou fermés, en portant notre attention sur la sphère du cœur physique, nous concentrons notre énergie sur le thorax en imaginant que nous respirons par le cœur. La respiration ralentit. A l’inspiration, le cœur se gonfle, à l’expiration, il se dégonfle…

L’air circule librement à travers le cœur. Nous pouvons même compter jusqu’à 5 à l’inspiration… et compter jusqu’à 5 à l’expiration…

Nous approfondissons la respiration, dans le calme total, nous activons en nous une sensation de légèreté, un sentiment de bien-être que nous avons déjà ressenti et que notre corps connait, le souvenir d’une belle expérience qui nous a rempli de joie, de gratitude, de reconnaissance, etc…. Nous nous remplissons en continuant à respirer, en nous enrichissant de chaleur qui nous anime, et respirons par « le cœur ».

Avec chaque seconde ton champ électromagnétique s’élargit autour de toi, autour de ton corps. Ton mental, ton cœur et ton esprit sont alignés. Observe-toi, les pensées viennent et s’en vont….laisse les te traverser…

Permets-toi d’exister dans cet état, tout ce qui t’accompagne, permets à cet état d’exister en toi.

Il arrive qu’il y ait des larmes qui accompagnent l’expérience, te libérant en même temps des fardeaux invisibles. Un état de béatitude nourrit ton corps.

Cet exercice est la base qui introduit la pratique de cohérence cardiaque. Il en existe un autre appelé la pratique du calme intérieur.

Le grid qui nourrit – notre paysage émotionnel

L’épuisement et la nourriture…

C’est un outil basé sur les recherches scientifiques, qui illustre visuellement la relation entre les réponses émotionnelles, leur intensité, et la manière dont ces réactions influencent notre énergie, notre fonctionnement, notre communication, notre capacité à maîtriser le calme. Le principal concept du grid est le fait que notre corps réagit différemment aux différents états émotionnels, ce qui influence directement notre santé et nos actions. Le grid nous démontre le lien entre les émotions et leur effet physiologique, et plus précisément sur les systèmes nerveux et hormonal.

En pratiquant la cohérence, le niveau d’hormone DHEA produit par nos glandes surrénales augmente. Il est antagoniste du cortisol, l’hormone du stress. Lorsque nous manquons de DHEA, des troubles du sommeil surviennent, pouvant aller jusqu’à l’insomnie, nous devenons irritables, des crises de panique peuvent se manifester, nous avons la tête embrumée.

Les nerfs des systèmes nerveux sympathique et parasympathique constituent le système nerveux autonome qui régule tous les processus corporels tels que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la respiration, la digestion, la température corporelle.

C’est par leurs actions opposées qu’ils contrôlent l’activité des plusieurs organes et fonctions.

L’activation du système sympathique prépare l’organisme à l’action : le rythme cardiaque s’accélère, la tension artérielle monte, la respiration devient plus rapide, le corps est prêt à agir ! L’activation du système parasympathique, à l’inverse, induit un état de relaxation, les fonctions de l’organisme ralentissent, le rythme cardiaque diminue, la respiration est plus lente, la tension artérielle baisse…

Ils agissent comme des antagonistes, c’est-à-dire que si le système sympathique stimule une action, en même temps le système parasympathique tente de l’inhiber.

Plus l’émotion est intense, plus le système nerveux est actif. Ce n’est pas la qualité de l’émotion qui importe, qu’elle soit positive ou négative n’a aucune importance, c’est vraiment son intensité qui détermine l’intensité de l’activité du système nerveux.

Cela explique que peu importe que nous vivions une grande excitation, une passion dévorante, une profonde tristesse, ou de la colère : dans tous les cas, notre rythme cardiaque augmente. Le système sympathique est activé. Ce qui signifie que notre corps est en hyperactivité. Nous épuisons notre énergie vitale même en vivant des émotions positives, et donc par conséquent, nous nous épuisons.

Le but de la cohérence cardiaque est donc d’apprendre à réguler les émotions quelle que soit leur nature ou leur qualité (négatives ou positives), car ce sont elles qui nous « coûtent de l’énergie ».

En restant dans un état d’excitation élevé, à long terme, nous allons perdre la motivation et l’envie d’agir. La solution est de rester élastique.

Comment peut-on savoir que nous rentrons dans l’état de cohérence cardiaque?

La température du corps augmente, le cerveau entre dans les fréquences Alpha, les mains deviennent chaudes, le visage aussi.

C’est une expérience qui se vit, se ressent. La pensée est absente…

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